Le président Hassan Rouhani a exprimé samedi ses craintes que l'Iran ne soit touché par une nouvelle vague de la pandémie de Covid-19, en raison d'une épidémie de la variante Delta. "Il est à craindre que nous soyons sur la voie d'une cinquième vague dans tout le pays", a déclaré Rouhani lors d'une réunion du groupe de travail anti-virus iranien, avertissant le public de faire attention car "la variante Delta s'est propagée" dans les provinces du sud. L'Iran lutte contre l'épidémie de coronavirus la plus meurtrière du Moyen-Orient. COVID-19 a tué plus de 84 000 personnes sur plus de 3,2 millions d'infections détectées dans la République islamique, selon les chiffres officiels qui, selon les autorités, ne tiennent pas compte de toutes les infections. Le ministère de la Santé a classé dans la catégorie «rouge» – la catégorie la plus élevée sur l'échelle de risque de coronavirus de l'Iran – la capitale Téhéran et neuf autres villes de la province de Téhéran. Les provinces du sud et du sud-est de Fars, Hormozgan, Kerman et Sistan-Balouchistan sont également désormais classées comme «rouges». Étranglé par les sanctions américaines qui ont rendu difficile les transferts d'argent vers des entreprises étrangères, l'Iran dit avoir du mal à importer des vaccins pour sa population de 83 millions d'habitants. Un peu plus de 4,4 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin en Iran, tandis que seulement 1,7 million ont reçu les deux doses nécessaires, selon le ministère de la Santé. "Si Dieu le veut, la situation s'améliorera en termes de vaccinations à partir de la semaine prochaine", a déclaré Rouhani. Les autorités iraniennes ont approuvé l'utilisation d'urgence de deux vaccins produits localement.