Comment la France a décidé d’arrêter sept anciens activistes italiens

  • 2021-04-29 20:46:26
A la demande de l’Italie, sept personnes, dont d’anciens membres des Brigades rouges, condamnées pour des actes de terrorisme, ont été interpellées, mercredi, en France. Il y avait depuis quelques semaines des frémissements, comme l’annonce qu’un nouveau rebondissement était dans l’air. Dans les cercles proches des anciens militants d’extrême gauche armée italiens réfugiés à Paris, on est habitué depuis longtemps à guetter dans la presse italienne la moindre allusion, le moindre indice de tractations en coulisse, qui pourraient signifier de nouvelles menaces pour les réfugiés qui risquent l’extradition. Mais, depuis le mois de mars, les indices étaient devenus un peu plus tangibles. Pourtant, personne ne s’attendait à une opération de l’ampleur de celle qui a été menée par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, mercredi 28 avril, à 6 heures du matin. Au même moment, sept personnes, dont d’anciens membres des Brigades rouges, condamnées en Italie à de lourdes peines de prison pour des actes terroristes commis durant les années 1970 et au début des années 1980, ont été interpellées, à la suite de demandes d’extradition italiennes transmises le 22 avril par le ministère de la justice. Ils s’appellent Enzo Calvitti, Giovanni Alimonti, Roberta Cappelli, Marina Petrella, Giorgio Pietrostefani, Sergio Tornaghi et Narciso Manenti. Trois autres personnes (Maurizio Di Marzo, Luigi Bergamin et Raffaelle Venura), également visées par les mandats d’arrêt, n’étaient pas à leur domicile lorsque la police est intervenue. Ils sont activement recherchés. Selon La Repubblica, Luigi Bergamin s’est présenté au palais de justice de Paris avec son avocat, jeudi matin. Tous ont été condamnés en Italie pour avoir participé, directement ou indirectement, à des attentats meurtriers contre des dirigeants d’entreprise, des politiques ou des membres des forces de l’ordre.

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