Au moins trois morts dans des combats à la frontière entre le Kirghizstan et le Tadjikistan

  • 2021-04-29 21:52:12
Plus de 85 blessés sont également à déplorer dans les pires affrontements depuis des années entre ces deux pays d’Asie centrale. Le Kirghizstan a annoncé jeudi 29 avril qu’au moins trois personnes avaient été tuées et 86 autres blessées dans des combats à la frontière avec le Tadjikistan, les plus graves affrontements récents entre ces deux pays d’Asie centrale. Dans un communiqué, le ministère de la santé kirghiz a précisé que l’une des victimes était une enfant née en 2008 et morte pendant son transfert à l’hôpital. De son côté, le conseil de sécurité du Tadjikistan a fait état de deux personnes blessées par balles. Mais l’agence de presse russe RIA Novosti, citant une source au sein de la mairie de la ville frontalière d’Isfara, a signalé au moins trois morts et 31 blessés côté tadjik. Des échanges de tirs ont éclaté autour de l’enclave tadjike de Voroukh, au Kirghizistan, une zone de tensions liées à des questions d’accès à l’eau entre ces deux ex-républiques soviétiques très pauvres. Plus tard, les autorités kirghizes ont annoncé que les forces spéciales avaient conquis un poste-frontière en réponse à des bombardements ayant provoqué l’incendie de leur poste-frontière. « Des forces et des moyens supplémentaires sont mobilisés le long la frontière », a poursuivi cette source, dans un communiqué. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge ont pour leur part affirmé avoir évacué plus de 600 villageois résidant près de la frontière vers la ville de Batken, au Kirghizistan. Cessez-le-feu Principale puissance régionale, la Russie a annoncé par la voix de la porte-parole de sa diplomatie qu’elle « suivait la situation ». Le ministère des affaires étrangères de l’Ouzbékistan voisin, pays le plus peuplé d’Asie centrale, a, lui, appelé à une « cessation immédiate des hostilités » et proposé son aide pour résoudre la crise. Les deux parties se sont rejeté la responsabilité de ces affrontements, qui reviennent à intervalles réguliers. Puis le Kirghizstan a annoncé un cessez-le-feu. « A la suite de négociations entre les ministres des affaires étrangères kirghiz et tadjik, il a été convenu d’une trêve à partir de 20 heures et le retour des troupes vers leurs précédents lieux de déploiement », a précisé la diplomatie kirghize dans un communiqué. De larges portions de la frontière entre les deux pays n’ont pas été démarquées depuis la dislocation de l’URSS en 1991. Les tensions ethniques sont, par ailleurs, accentuées par des rivalités pour l’accès à l’eau et à la terre dans ces régions très pauvres.

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