Une chasse à l'homme est en cours après une nuit de violence qui a fait au moins sept morts vendredi dans l'État de Rivers, riche en pétrole, au Nigéria. Des hommes armés ont ouvert le feu sur un poste de contrôle dans l'État du sud, puis se sont rendus à deux postes de police, tuant des policiers et incendiant des voitures de patrouille, selon la police. La police a tué deux des assaillants mais recherche ceux qui se sont échappés. On ne sait pas qui était à l'origine des meurtres, mais la région a connu une recrudescence des attaques séparatistes contre la police. Les hommes armés non identifiés, conduisant une fourgonnette Toyota Hilux, ont lancé vendredi leur "assaut surprise" sur le point de contrôle du pont de Choba vers 20h30 heure locale (19h30 BST), a déclaré le porte-parole de la police Nnamdi Omoni. Après avoir abattu deux policiers au poste de contrôle, ils ont tué deux autres policiers et incendié une voiture de patrouille au poste de police de Rumuji, a déclaré M. Omoni. La police a tiré là-bas et tué deux des assaillants, a-t-il déclaré. Les autres hommes armés ont ensuite tué trois autres policiers au poste de police d'Elimgbu, a-t-il ajouté. Un certain nombre de policiers et de soldats ont été tués dans la région ces dernières semaines, ce qui a entraîné un couvre-feu nocturne. Jeudi, des hommes armés ont tué deux policiers lors d'une attaque contre un autre poste de police dans l'État voisin d'Anambra. Les autorités ont imputé cette attaque au groupe séparatiste interdit, les peuples autochtones du Biafra (Ipob). Le groupe fait campagne pour l'indépendance de la région du sud-est, où les Igbo constituent la majorité. Le Nigéria est également aux prises avec le militantisme islamiste dans le nord-est et le banditisme dans le nord-ouest, où 700 enfants ont été retirés des écoles au cours des cinq derniers mois.