Après le coup d’Etat au Mali, Macron réitère son souhait de « retirer » les soldats de Barkhane
2021-05-31 16:14:01
Alors que l’Etat sahélien est confronté à son deuxième putsch militaire en neuf mois, cette instabilité pourrait servir d’opportunité à Paris pour acter un début de désengagement des troupes françaises.
Emmanuel Macron l’avait formulé une première fois le 19 janvier, lors de ses vœux aux armées. Il l’a répété, ce dimanche 30 mai, de manière encore plus tranchée. « Nous n’avons pas vocation à rester éternellement » au Mali, a assuré le président de la République dans un entretien au Journal du dimanche, en évoquant l’avenir de l’opération « Barkhane » où sont déployés plus de 5 000 soldats français depuis 2014. Une annonce directement liée au nouveau coup d’Etat survenu à Bamako, le 24 mai, qui a mis par terre l’exécutif de transition en place depuis seulement neuf mois.
Alors que, jusqu’à présent, c’est plutôt la dégradation de la situation sécuritaire et le manque d’appui de l’Etat malien qui faisaient douter l’Elysée de son engagement militaire, M. Macron justifie cette nouvelle prise de parole par le risque, selon lui, que ce nouveau putsch installe à la tête du Mali des autorités plus ouvertes à « l’islam radical ». « Si cela va dans ce sens, je me retirerai », assure ainsi le chef de l’Etat, ajoutant qu’il avait indiqué aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il ne resterait pas « aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ».